La formation de l’Albien correspond à une succession de couches argileuses et de couches sableuses. Elle se subdivise en deux niveaux principaux :
- Le niveau supérieur, désigné sous le terme d’argiles de « Gault » est formé d’argile plastique légèrement sableuse ;
- Le niveau inférieur formé de niveaux sableux et de passages argileux, classés dans l’Albien inférieur et appelé « sables verts » au sens large. C’est ce niveau qui présente un intérêt aquifère .
L’Albien inférieur comporte trois horizons sableux principaux qui sont, de haut en bas :
- Sables de Frécambault : ce sont des sables moyens à grossiers, jaune-vert, glauconieux ; leur épaisseur est de 20 à 45 m dans l’est du Loiret ;
- Sables des Drillons : ce sont également des sables moyens à grossiers, peu épais de 4 à 10 m. On note souvent la présence de grès ;
- Sables verts (au sens strict) : ils sont épais de 5 à 15 m à l’est du Loing, mais se chargent en argile au sud et à l’ouest.
NB : au Nord du Berry, dans la région du Pays-Fort, on ne distingue généralement pas les Sables de Frécambault et les Sables des Drillons, regroupés sous le terme de Sables de la Puisaye.
- Coupe schématique de l’Albien le long des affleurements de l’Ardenne au Berry (d’après la synthèse géologique du bassin de Paris, 1980)
L’albien a été reconnu par de nombreux forages de recherche pétrolière sous la Beauce et il est atteint par quelques forages d’eau à l’Est de la Beauce. Les sables albiens sont répartis selon 1 à 4 bancs, d’épaisseur totale atteignant 30 m environ. Cette formation plonge du SE vers le Nord, de 150 m de profondeur environ, jusqu’à plus de 600 m en limite de l’Essonne. Ils s’étendent sur la majeure partie orientale de la Beauce mais se biseautent vers l’Ouest contre la remontée du socle du Massif armoricain (D’après le rapport BRGM R 38280).
L’Albien n’est pratiquement exploitable et exploité qu’au nord-est du Loiret, où il relaie les sables néocomiens.