Informations sur les masses d’eau et méthodologie

La Directive Cadre sur l’Eau (DCE-2000/60/CE) introduit la notion de « masses d’eaux souterraines » qu’elle définit comme « un volume distinct d’eau souterraine à l’intérieur d’un ou de plusieurs aquifères, constituant le
découpage élémentaire des milieux aquatiques destinée à être l’unité d’évaluation de la DCE ».

NB : informations complémentaires disponibles sur le site internet de l’agence de l’eau Loire-Bretagne

En région Centre, on dénombre un total de 55 masses d’eau souterraines, dont tout ou partie de la masse d’eau se trouve en région Centre-Val de Loire.

Parmi ces 55 masses d’eau souterraine, on dénombre :

  • une grande majorité, soit 38 masses d’eau à dominante sédimentaire (38) ;
  • 8 masses d’eau de type alluvial ;
  • 5 masses d’eau « imperméables localement aquifères » ;
  • 4 masses d’eau en domaine de socle.

Les limites des masses d’eau dans le bassin Loire-Bretagne sont téléchargeables sur le site eaufrance du SANDRE, ou consultables sur l’espace cartographique du SIGES.

Fiches descriptives des Masses d’Eau

L’établissement de fiches détaillées par masse d’eau ont fait l’objet d’un guide méthodologique de « caractérisation initiale des masses d’eau souterraine » en 2003.

Ces fiches décrivent chaque masse d’eau de façon détaillée et comprennent :

  • l’identification et la localisation géographique de la masse d’eau ;
  • ses caractéristiques intrinsèques (sous-sol, sols, connexions avec les cours d’eau et les zones humides…) ;
  • les pressions observée sur la masse d’eau (occupation du sol, surplus de nitrates, pollutions avérées, captages, recharge artificielle…) ;
  • l’état des milieux (réseaux de surveillance, état quantitatif et chimique…) ;
  • et l’évaluation du risque sur la masse d’eau (quantitatif et chimique).

La codification des masses d’eau

Elle est composée successivement de :

  • « FR » pour la France ;
  • « H » pour le bassin Seine et cours d’eau côtiers normands ou « G » pour le bassin Loire et cours d’eau côtiers vendéens et bretons ;
  • « G » pour Groundwater (eau souterraine) ;
  • et un numéro d’ordre affecté dans l’ancienne codification.

Exemple : Pour la masse d’eau des calcaires tertiaires libres de Beauce, les codes sont ainsi le 4092 (ancien code), G092 (code nationale) et FRGG092 (code européen).

Informations complémentaires : notion de Masse d’Eau et méthodologie

Selon cette même Directive Cadre, un aquifère   représente « une ou plusieurs couches souterraines de roches ou d’autres couches géologiques d’une porosité et d’une perméabilité suffisantes pour permettre soit un courant significatif d’eau souterraine, soit le captage de quantités importantes d’eau souterraine ».

La délimitation des masses d’eaux souterraines est fondée sur des critères hydrogéologiques, puis éventuellement sur la considération de pressions anthropiques importantes. Ces masses d’eau sont caractérisées par six types de fonctionnement hydraulique, leur état (libre/captif) et d’autres attributs. Afin de simplifier l’identification des masses d’eau et de palier les manques de connaissances sur les aquifères, le terme « captif » est assimilé à « sous couverture ».

Une masse d’eau correspond d’une façon générale sur le district hydrographique à une zone d’extension régionale représentant un aquifère   ou regroupant plusieurs aquifères en communication hydraulique, de taille importante. Leurs limites sont déterminées par des crêtes piézométriques lorsqu’elles sont connues et stables (à défaut par des crêtes topographiques), soit par de grands cours d’eau constituant des barrières hydrauliques, ou encore par la géologie.

Seuls les aquifères pouvant être exploités à des fins d’alimentation en eau potable, par rapport à la ressource suffisante, à la qualité de leur eau et/ou à des conditions technico-économiques raisonnables, ont été retenus pour constituer des masses d’eaux souterraines.

Dans la conception du SIG de la version 1 du référentiel cartographique national des masses d’eau souterraine, il n’y a pas d’échelle verticale des masses d’eau souterraine. Toutefois la dimension verticale est assurée par l’ordre de superposition des polygones représentant l’extension spatiale des masses d’eau souterraine. Cet ordre de superposition ou niveau est indépendant de toute notion de profondeur.

Le niveau 1 est attribué à tout ou partie de la 1re masse d’eau rencontrée depuis la surface, le niveau 2 est attribué à la partie d’une masse d’eau souterraine sous recouvrement d’une masse d’eau de niveau 1, etc….Comme l’illustre la figure ci-dessous, une même masse d’eau peut donc avoir, selon la position géographique où l’on se trouve, des ordres de superposition différents.

Schémas de la représentation des masses d'eau en fonction de l'ordre de superposition

Pour faciliter l’identification et la délimitation des masses d’eau souterraines, un guide méthodologique a été réalisé par le BRGM en 2003 puis mis à jour en 2006.

Documents à télécharger

Revenir en haut

Les Masses d’eau

  • Cible : Expert Informations sur les masses d’eau et méthodologie