La DCE souligne la nécessité d’une approche de la gestion de l’eau dans laquelle les interactions entre masses d’eau souterraine, écosystèmes terrestres dépendant des eaux souterraines, et masses d’eau de surface jouent un rôle central.
Un travail de synthèse à l’échelle nationale a été réalisé dans le cadre de la convention 2009 entre l’ONEMA et le BRGM. Le travail a été focalisé sur 4 thèmes principaux :
- les relations entre la qualité d’une eau souterraine et la qualité d’une eau de surface,
- l’évaluation des échanges quantitatifs entre eau souterraine et eau de surface,
- l’impact des eaux souterraines sur les écosystèmes terrestres associés,
- l’impact de l’exploitation des eaux souterraines sur la qualité biologique des cours d’eau.
En complément de ce travail, un guide technique a été élaboré à l’initiative de l’AFB et publié en 2017. Ce guide vise à mettre à la disposition des acteurs de l’eau des connaissances et des méthodes de caractérisation des échanges nappe/rivière, développées et mises en œuvre préalablement dans le cadre des travaux de recherche du projet Naprom (nappes-rivières : observation et modélisation) :
Dans le bassin Loire-Bretagne, une étude a été réalisée sur la contribution des eaux souterraines aux écoulements totaux des masses d’eaux de surface en 2010.
Cette étude a notamment permis de fournir des cartes des bassins versants et des masses d’eau de surface indiquant les zones les plus contributives, comme la Beauce par exemple qui jour un rôle majeur d’alimentation des cours d’eau situés en périphérie (Loire, Loir, Loing, etc.)
Dans le bassin Seine-Normandie, une étude a également été réalisée (Flipo et al., 2013) avec pour objectif principal d’estimer les échanges nappe-rivière à l’échelle des masses d’eau de surface. Pour cela, l’étude est basée sur une approche de modélisation et sur différents types de modèles régionaux et locaux du bassin de la Seine.
A Orléans, le contexte hydrogéologique très particulier est caractérisé par des relations très fortes en la Loire et la nappe du Val d’Orléans. Des travaux de recherche ont été menés depuis le début des années 2000, afin de simuler les réactions de la nappe en période de crue de la Loire (cf. article sur les phénomènes de remontée de nappe).