Dès le 31 mai, l’Autoroute A10 est coupée, bloquant 250 automobilistes et 200 conducteurs de poids lourds entre des zones inondées, avec des hauteurs de submersion atteignant jusqu’à 1,40 m.
- Vue aérienne de l’autoroute A10, le 09/06/2016
- (© BRGM - Thomas Dewez)
Le BRGM est intervenu, en appui technique des services de l’Etat, pour apporter des éléments de compréhension sur les phénomènes d’inondation et de mouvements de terrain (fontis), en particulier sur le secteur nord-ouest d’Orléans : communes de Gidy et Cercottes, autoroute A10.
Dans ce secteur, la première nappe souterraine est la nappe de Beauce, dont la surface libre se trouve à environ 15 à 20 m de profondeur. Les données acquises par la DREAL Centre-Val de Loire ont permis de suivre précisément l’évolution du niveau de la nappe en réponse aux intempéries, grâce à un piézomètre situé à Gidy, sur l’aire de service d’Orléans-Saran (n°BSS 03631X0099/F).
Le niveau de la nappe se situait à environ 19 m de profondeur le 01/06/16, ce qui montre bien que l’inondation ne résulte pas d’un phénomène de remontée de la nappe de Beauce.
Par contre, pour le secteur de la forêt d’Orléans, il existe une nappe souterraine peu profonde (perchée) contenue dans les formations sablo-argileuses d’âge burdigalien. Celle-ci est peu connue, mais les premiers éléments d’interprétation semblent indiquer un débordement dans de nombreux secteurs, qui peut être assimilé à une remontée de nappe.
Le phénomène d’inondation constaté à Cercottes et Gidy s’explique par le cumul de précipitations exceptionnel (120 mm entre le 29 mai et le 1er juin 2016), ainsi que par la grande surface du bassin versant hydrographique de la Retrève où les sols et le sous-sol étaient déjà saturés en eau par les précipitations abondantes du mois de mai 2016.
De plus, dans ce bassin versant, les eaux s’infiltrent habituellement vers le sous-sol, au droit de gouffres naturels. Or, leur capacité d’absorption a été largement dépassée.
Toutes les informations sur le bilan de l’inondation sont accessibles, dans un rapport de synthèse du BRGM, accessible au lien suivant :