La série stratigraphique allant du Sénonien (plus récent) au Turonien (plus ancien) appartient à l’époque géologique du Crétacé supérieur. Cette série géologique est formée par une puissante assise crayeuse (> 100 m), et repose sur une formation peu perméable dite des « Marnes à Ostracées », laquelle sépare l’aquifère de la Craie Séno-Turonien de l’aquifère des Sables cénomaniens (sous-jacents).
Cette série séno-turonienne affleure très largement sur tout le pourtour ouest, est et sud de la région Centre-Val de Loire.
En Touraine, le tuffeau est une roche bien connue de cette formation crayeuse du Séno-Turonien. En effet, ce calcaire crayeux constitue la principale pierre utilisée pour la construction de bon nombre de châteaux de la Loire. De plus, le caractère tendre et facile à creuser de cette roche explique la présence d’habitats de type troglodyte dans cette région.
Dans le Gâtinais, la Craie constitue également la formation géologique principale affleurante, bien que souvent recouverte par une formation superficielle argileuse dites des « Argiles à silex ». De même qu’en Touraine, cette formation est aquifère et se caractérise même localement par une structure et de écoulements typiques d’un karst. La nappe est drainée principalement par le Loing, affluent situé dans le bassin hydrographique Seine-Normandie.
- Extension de la craie du Séno-turonien dans le bassin Loire-Bretagne, avec distinction nappe libre/captive (rapport BRGM/RP-27249-FR)
D’une manière générale, la craie est poreuse, mais elle n’est pas perméable intrinsèquement. Elle ne contient de l’eau mobilisable que lorsqu’elle est fracturée, situation rencontrée le long des failles ou sur les bombements anticlinaux, ou bien lorsqu’elle est altérée, sous les plaines alluviales des grands cours d’eau.
La nappe de la craie est captée essentiellement pour l’agriculture. De nombreuses communes sont alimentées à partir de ce réservoir (Loches…), mais la pollution croissante de cette nappe oblige les collectivités à chercher une ressource de meilleure qualité, ce qu’offre la nappe du Cénomanien sous-jacente.