Définition
Une AAC désigne la zone en surface sur laquelle l’eau qui s’infiltre ou ruisselle alimente le captage. L’extension de ces surfaces est généralement plus vaste que celle des PPC.
Cette zone est délimitée dans le but principal de lutter contre les pollutions diffuses risquant d’impacter la qualité de l’eau prélevée par le captage.
Restaurer la qualité des eaux brutes des captages à l’échelle de leurs aires d’alimentation est une priorité nationale pour assurer une eau potable de qualité et limiter au maximum le recours au traitement avant distribution de l’eau.
Pour plus de précisions sur les AAC, consultez les trois documents suivants issus d’une étude du BRGM (avec le soutien de l’AESN et de la Direction de l’eau et de la biodiversité) visant à délimiter les bassins d’alimentation de captages [1] et à cartographier leur vulnérabilité :
- Etat des lieux sur la définition des AAC et de leur vulnérabilité, constituant un rapport bibliographique BRGM/RP-55332-FR ;
- Méthodologie de délimitation des AAC et des zones sensibles vis-à-vis des pollutions diffuses, sous forme de guide BRGM/RP-55874-FR ;
- Application de la méthodologie sur six bassins test, rapport BRGM/RP-55875-FR disponible en passant par le moteur de recherche du BRGM.
Cadre réglementaire
Le concept d’AAC apparait pour la première fois dans l’article L.211-3 du code de l’environnement, modifié par la loi sur l’eau de 2006 qui concerne l’eau et les milieux aquatiques (LEMA).
Il est également inscrit dans les articles R.114-1 à R.114-5 du code rural.
Contrairement aux PPC, ce nouvel outil réglementaire n’est ni systématique, ni obligatoire mais à l’initiative du préfet qui peut désormais identifier, au sein de l’AAC, une zone dans laquelle sera instauré un programme d’actions visant à protéger la ressource contre les pollutions diffuses.
Ce programme d’actions est mis en œuvre sur une base volontaire par les agriculteurs et peut être financé pour partie les premières années. Le préfet peut ensuite le rendre obligatoire si les résultats attendus en termes de souscription par les agriculteurs ne sont pas obtenus.
Le grenelle de l’environnement et les PNSE mettent en avant la nécessité de protéger les captages AEP vis-à-vis des pollutions diffuses. L’action majeure envisagée dans ce cadre consiste à protéger les aires d’alimentation des 500 captages les plus menacés (captages « Grenelle »).